le scaphandre et le papillon
j'ai toujours eu cette sensation d'etre prisonnier de mon corps ,que ma tète ne faisait que l'accompagner sans l'accepter
comme une chrysalide qui ne parviendrait pas à s'extraire du cocon , engluer dans une glu inextricable
je ressens ma vie en parallèle vivant dans une boite en verre dont je n'ai ni la force ni le courage de briser les parois
ce stade ultime de libération ,je me suis résigné à ne jamais l'atteindre
je ne sais pas si elle l'a senti (inhibition m'a t'elle dit un jour) mais je suis persuadé que le but ultime est impossible à atteindre même avec elle
elle a fait de cette résignation une peine moins douloureuse ,toujours insupportable mais plantée dans le décor
je ne sais pas si suivre une thérapie pour comprendre est la meme que celle pour guérir
ma mélancolie fait partie de moi ,intrinsèquement
mes névroses(paraphilies, à coté de l'amour ) sont des espaces de vie et de mort subite
ma seule respiration c'est quand je suis sur le divan en face d'elle