consentement mutuel et amour
j'ai toujours pensé que l'amour que l'on pouvait éprouver pour une autre personne était une forme de don de soi à quelqu'un qui le "méritait"
plus qu'un abandon ,un lacher prise
avec l’âge et les désillusions ,je pense maintenant que si on donne bien son amour ,cela est presqu'uniquement pour soi
on aime de manière égoïste en étant dans l'attente que l'autre vous en donnera pour tout ce que vous pouvez lui apporter (ou supposer lui apporter)
il y a un côté factice , un biais qui fausse , avec le temps, la plupart des relations de couple
quand j'ai rencontré ma femme actuelle ,son impertinence , sa solidité m'ont fait pensé que "tout le reste" passerait
j'attendais une femme forte ,indépendante ,aimante toutefois
elle même attendait , à la vue de ma réussite professionnelle, un homme rassurant et entreprenant ,qu elle admirerait
je n'ai pas été cet homme recherchant dans les femmes rencontrées "une maman ou une putain" , mais ne me souciant que trop peu de leur vraie nature de femme, enfin celle qu'elles étaient censées incarner
elle n'a pas été cette femme qui cherchait à assoir une autorité de tous les instants sur un masculin qui existait déjà à ses yeux chez son père ,idole inatteignable
collision illusoire de deux solitudes , nous avons passé 30 années ensemble sous une forme de cohabitation heurtée certes mais confortable pour les deux in fine
je suis resté un homme prévenant en façade et elle une femme épouse fonctionnelle désincarnée
la thérapie m'a aidé à prendre le droit à me protéger des mots des actes terriblement blessant
le harcèlement n'est pas "que" masculin et quand il s'exerce sur un être doux ,il peut conduire à la dépression
nous aurions dû nous quitter ..mais pour retrouver quoi?
un champ de ruines chez une autre personne en attente d'une âme idéale
le bonheur est toujours ailleurs ,à s’impatienter
je vis avec cet amour d’une thérapeute
cela me garde en vie
peut être le sait elle