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lettres à ma psy
16 juin 2014

final?

vendredi je rends le livre ; geste symbolique ?pour elle rien pour moi beaucoup .Je me suis piqué par orgueil de discuter psychanalyse avec elle quand elle m'a remis le livre croyant y trouver une reconnaissance de son intérêt pour moi ,une pseudo égalité de vivre les séances comme des rencontres

tout cela me semble loin ; le soufflet est redescendu aussi vite qu'il était monté ; j'ai repris ma place  elle a gardé la sienne m'a aidé avec cette compassion qui me touchait et me permettait d'exister à travers elle puis seul

tout n'est pas arrivé d'un coup;les questions du pourquoi on est comme on est n'ont pour beaucoup pas trouvé de réponses seulement des pistes mais sa gestion du comportement dynamique fait que je ne souffre plus ou presque plus ; ce qui me terrassait est considéré comme accessible donc moins grave donc a pris cette part de futilité comme un trait de rouge à lèvres qui déborde ou un bas qui file..

je voulais être elle ou plutôt devenir elle comme les autres femmes rencontrées dans ma vie ; on n'a pas pris ce chemin mais même si je ne suis pas encore moi je ne suis pas "elles" ; le mythe s'est éloigné avec son foisonnement de légèretés ; je me laisse porté par cette vie refusant le don quichotisme des combats perdus et inutiles

je lui dois beaucoup lui demande de continuer sans même savoir si elle ,elle en a envie ; je m'approprie sa décision soulignant plus un égocentrisme qu'un besoin ; peur du vide? peur de la perdre sans l'avoir jamais trouvée? c'est juste un job seule la matière première est particulière ; peut être se complaît elle plus dans la théorie que dans la pratique , y trouve plus de satisfaction personnelle?le détachement est proche pas dans l'oubli mais dans la coupure du cordon

je ne sais pas aujourd'hui si je vais continuer ; je dirais oui vendredi :ne pas fermer la porte, rompre le fil , s'illusionner toujours car c'est tellement bon et doux

elle aura des vêtements négligés mais choisis comme toujours (une passionnée de fringues ) me souriras et me tendras la main pour me souhaiter de bonnes vacances ...ou alors une robe noire oscillant entre l'avocate et la maîtresse

celles ci ne seront pas bonnes car les nuages s'ammoncellent , le combat conjugal continue voire s'intensifie ;maintenant je suis armé contre cette ancienne souffrance mais je ne peux empêcher ma haine et cette constante pensée de louper une autre vie

loin de son aura je dois vivre à l'ombre encore

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